Enchantée Myriam ! Faisons connaissance, qui es-tu? 

Je suis une entrepreneure fondatrice de Makani & Co., une maman de jumeaux, Eva et Enzo, et je suis une enseignante-coach ; j’enseigne le cours Lancement d’une entreprise à la Commission scolaire de Montréal. Ça me permet aussi de donner de mes connaissances a des futurs entrepreneur.e.s. Je suis une personne créative, qui n’a pas peur des défis, qui aime oser et qui aime amener les femmes à briller. C’est ma mission avec Makani & Co. En gros c’est qui je suis! (Rires)


Comment est né Makani & Co, peux-tu nous parler de son histoire et sa mission?
Makani n’est pas ma première compagnie. Par le passé j’ai eu un studio de danse, en 2008. J’ai pratiqué la danse professionnelle, j’étais dans l’équipe des cheerleaders des Alouettes de Montréal ; ça m’a amené à faire beaucoup de prestations à travers le Canada, dans des stades, de faire des présentations télés, etc. Cette expérience m’a amené à vouloir ouvrir mon studio de danse avec plus de 250 élèves. J’enseignais aussi au niveau compétitif avec des troupes de compétition. Le côté artistique, créatif, venait beaucoup me chercher à ce moment-là. Ensuite, j’ai fini mes études en administration des affaires, profil Ressources humaines et je travaillais en même temps à la SAQ. J’avais beaucoup de chapeaux! (Rires) Une fois que j’ai terminé mon BAC, j’ai pu gérer des succursales d’entre 4 et 5 millions $. Donc j’avais un studio de danse, un travail à temps plein en gestion, je suis tombée enceinte et c’était trop de projets en même temps. J’ai dû choisir. 

Puis, à un moment donné, je me suis rendu compte qu’il me manquait ce côté créatif. L’entrepreneuriat c’est vraiment fait pour moi, c’est mon mode de vie. Je me suis rendu compte que la job de travailler pour une institution gouvernementale ce n’était pas fait pour moi, c’était trop brun. Il manquait de couleurs, il manquait de créativité. C’est comme ça que Makani est né. 

Pourquoi Makani ? Ce sont les dernières lettres de mon nom de famille. Je voulais quelque chose qui soit quand même assez près de moi, et « & co » parce que j’aime beaucoup collaborer, surtout avec les entreprises au féminin, j’aime beaucoup encourager l’entrepreneuriat féminin. Je ne mets pas de côté les hommes, mais je suis plus penchée vers le fait d’aller chercher notre pouvoir féminin, ensemble.

Makani est née chez moi. Ensuite ça a grossi, j’ai continué dans mon garage, puis ma belle-sœur s’est jointe à moi et on a cherché un local. Ça a continué de grossir. Et après cela… la pandémie ! Tout a shut down.

Pourquoi l’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat c’est mon mode de vie. La créativité, c’est la liberté. Pour moi, entrepreneuriat veut dire liberté et je pense que c’est le plus beau cadeau qu’on puisse s’offrir. Cependant il y a un downside, ça vient avec le fait de ne pas avoir peur de travailler puis de s’accrocher, puis de croire en soi aussi, puis de bien s’entourer surtout, ça c’est la clé. Cette liberté-là elle n’a pas de prix pour moi. 

As-tu fait face à des enjeux et/ou difficultés durant ton parcours entrepreneurial, et si oui, lesquel(le)s?
Les enjeux les plus marquants, je n’ai pas le choix de passer par la pandémie. Je sais que c’était le cas pour tout le monde. Les enjeux de découvrir de nouveaux créneaux, de tomber dans le côté soins de beauté. On pense savoir vers quoi on s’enligne, mais c’est vraiment une grosse industrie, et ça a été quand même beaucoup de travail en amont pour bien comprendre les styles de stratégie, comment amener de la conception du produit en laboratoire vers le consommateur, puis de se démarquer.  

L’enjeu, ça a été aussi l’endroit dans lequel mon local était situé, à Lasalle. En tant que commerçante, je voulais revitaliser notre quartier. Donc je me suis impliquée, je suis devenue représentante des commercant.e.s du quartier, auprès des élus, à la Mairie. Une fois par mois, on allait rencontrer les élus pour essayer de trouver des stratégies, en collaboration avec la Ville, pour qu’on puisse avoir plus de visibilité et amener la population à venir nous découvrir. 

Autre enjeu, ça a été la main-d’œuvre, de même que l’approvisionnement pour le stock et aussi la hausse des prix de tout notre matériel. À un moment donné, il y a une limite à mettre les frais au client parce qu’on veut essayer de trouver un équilibre, mais de l’autre côté, il faut rester viable donc c’est parfois fois des choix qui peuvent être déchirants. Il y a aussi certains services qu’on a dû arrêter, car ça coutait simplement trop cher, parce que nous, on fait de l’achat local, montréalais, pour s’encourager le plus possible…mais ça a un coût. 

Il y a les enjeux technologiques aussi, avec les médias sociaux, les algorithmes qui changent tout le temps. En tant qu’entrepreneure, on a tous les chapeaux.On n’est pas toujours alerte c’est difficile d’être toujours à la page si on n’a pas l’aide d’un.e coach par exemple; en ce qui me concerne, je suis allée chercher l’aide d’une coach pour m’aider dans mes stratégies. C’est là que j’ai rencontré Laure (Pettigrew) à l’École des entrepreneurs du Québec. On veut bien faire en tant qu’entrepreneure, être toujours à la fine pointe, mais il n’y a que 24h dans une journée et je ne veux pas perdre l’équilibre que je prône. Ma solution c’est d’aller chercher de l’aide via le coaching. 
Quelles sont tes forces comme entrepreneure – puis qu’est-ce que tu veux travailler?
L’une de mes forces c’est que je priorise beaucoup l’humain. Et encore une fois, la femme, je la mets en avant. C’est vraiment une de mes forces. Je suis une personne qui adore collaborer, qui adore faire briller d’autres entrepreneures, qui adore faire briller d’autres femmes. Je peux dire que je suis une personne très organisée, j’aime les choses qui sont bien faites. Je suis une personne très conséquente entre ce que je dis et ce que je fais. Je ne pourrais pas me lancer dans quelque chose que je ne connais pas ou que je ne maîtrise pas. J’aime dire « je l’ai testé avant de le présenter », c’est vraiment important pour moi. 

J’ai une crédibilité aussi en tant qu’entrepreneure par rapport à mon éthique de travail. J’essaie aussi d’être la plus vraie possible, dans mes propos, dans mes messages, de parler de choses qui me représentent et non pas de jouer un personnage ; être capable de le dire quand je ne le sais pas ou bien que ce n’est pas ma force, d’être humble là-dessus. 

Aussi de faire vivre une expérience à mes clientes, de toujours garder le côté ambiance, que les gens se sentent vraiment dans une vibe de bien-être, d’aller chercher les petits détails pour que les clientes se sentent spéciales, il y a toujours la petite attention que j’aime mettre pour faire la différence, la petite touche personnalisée.

As-tu un conseil pour les entrepreneures en devenir, un petit mot de fin?
De se faire confiance, d’oser. De bien s‘entourer, je pense que c’est la clé parce qu’on a tellement de grands moments de doutes. Souvent, on se sent seule en tant qu’entrepreneure ; il est important alors de bien s’entourer dans un environnement positif par rapport à notre projet. C’est sûr qu’on va toujours se faire challenger, mais d’avoir une base solide autour de nous, de se faire aider, de ne pas craindre de demander de l’aide. D’aller chercher du coaching aussi et trouver des bons fit, on peut avoir une mauvaise expérience parfois, mais c’est juste une question de fit. Il ne faut juste pas abandonner, parce que le coaching nous permet d’avoir un sentiment d’importance aussi; on s’intéresse à notre projet et il y a une autre personne aussi qui y croit, qui est prête à travailler main dans la main avec nous vers nos objectifs. 

Le mot de la fin? J’invite les entrepreneures à oser briller!
 
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter à toi pour cette année ?
Avec tout ce que j’ai mis en place avec le coaching, d’avoir les résultats des efforts que j’ai mis durant les derniers mois, les dernières années, d’avoir cette visibilité-là. D’atteindre des succès financiers pour pouvoir avoir une autonomie; c’est beaucoup de réinvestissements donc j’aimerais que les efforts portent fruit et se traduisent par l’augmentation de la clientèle. Que les clientes puissent se retrouver à travers Makani puis qu’elles propagent la bonne nouvelle d’« oser briller ». Que la communauté Makani s’agrandisse. 

Ce que j’aimerai aussi, c’est de pouvoir voyager, aller rencontrer des femmes à l’extérieur du Québec aussi, que ce soit en Europe, en Afrique du Nord ; j’aimerai vraiment aller chercher des partenariats un peu plus loin, de ne pas juste rester au Québec, mais vraiment chercher les femmes dans toute la francophonie. Le côté francophone me parle beaucoup. Je sais que le côté anglais est très présent, mais je pense qu’on est capable de faire de la business en français, j’y crois. 

De la business humaine, en français, au féminin!