On peut dire que l’entreprise Electrik Kidz est née d’une histoire d’amour. Celle de ses deux fondateurs, le couple Ariane et Christian, puis de leur amour pour leur bébé et l’envie de lui confectionner des vêtements pratiques, originaux et branchés. (Avez-vous vu leur collection pour bambims spécial David Bowie?)

Le couple d’entrepreneurs Ariane St-Cyr et Christian Simard avec leur fils

L’entreprise qui a pignon sur rue à Hochelaga fêtera en 2016 ses 5 ans d’existence. Un chiffre d’affaires qui double à chaque année depuis les débuts, la marque est aussi distribuée dans plus de 200 points de vente notamment à Dubaï, au Koweït, et à Taiwan!

Frapper le mur des défis de gestion

« Notre ascension a été assez rapide. Ni Christian ni moi ne sommes des gestionnaires nés. Après 2 an et demi, notre production et notre comptabilité sont vite devenues difficiles à gérer. » Les deux entrepreneurs vont alors chercher de l’aide. Une équipe en commercialisation de la mode étudie leur cas.

« On nous a présenté la solution d’un gros logiciel qui englobe tout. Mais le coût était de 100 000$. Nous n’avions pas les moyens de l’instaurer. »

Ariane, qui avait complété le programme de Soutien au travail autonome au SAJE, contacte l’équipe des Services spécialisés en croissance d’entreprise du SAJE pour obtenir des conseils.

« Bruno Gariépy, notre conseiller nous a plutôt dit : allons-y petit à petit. » L’organisme SAJE les aide à obtenir un financement de 5 000$ et leur recommande tout d’abord un système de logiciel comptable (Quickbooks online (un atelier au SAJE vous y introduit).

« C’est un outil génial! » Par la suite, Electrik Kidz investit dans un nouveau site Web pour pousser la vente en ligne. « On voulait un site qui pouvait communiquer avec notre logiciel comptable. C’est là que Bruno me parle de Shopify. Avec les canevas qu’offre Shopify, j’ai pu monter moi-même mon site selon mes goûts. Ça prend un peu de temps mais c’est facile et agréable à faire. »

« L’idée avec des entreprises qui vivent des défis de croissance est surtout de prendre les bouchées que l’on peut digérer. Une bouchée à la fois. En élaborant un escalier de croissance, on arrive à prioriser les décisions et choisir les outils pertinents qui auront les meilleurs impacts sur les nœuds qui empêchent l’entreprise de grandir. » , commente Bruno Gariépy.

Assez technophile, Ariane découvre par la suite d’autres applications. « Je sais que je connais seulement une petite fraction de ce qui existe comme outils mais j’aime m’informer, découvrir. Certains de ces outils m’aident vraiment à gagner du temps. »

Elle instaurera par la suite Receiptfull, un outil de facturation qui fait du courriel de facturation envoyé aux clients, un courriel transactionnel optimisé (design, collecte de commentaires et code promotionnel intégré) pour inciter vos acheteurs à consommer davantage.

Puis, l’équipe met en place Brandboom une plateforme Web qui permet à une marque de proposer ses produits à un réseau international de clients potentiels et de distributeurs qui font leur commande directement en ligne.

« Cela permet à nos 200 points de vente d’être plus autonomes. » Les commandes se font sans l’intermédiaire d’un représentant. Mais plus important encore : ces commandes sont transmises de façon automatisée à Quickbooks (pour la comptabilité) et à notre logiciel MRP (logiciel de planification des ressources de productions) qui gère nos stocks. Bref, les chiffres sont communiqués automatiquement.

À ce jour, une seule cliente d’Ariane a manifesté une réticence à l’usage de ces outils. Il faut dire que le milieu de la mode est sans doute un secteur à l’affut des technologies nouvelles en affaires.

« La galaxie d’options de développement par le numérique peut donner le vertige. Surtout si elle entraine des modifications dans vos manières de faire ou dans votre modèle d’affaires. Il faut en fait prioriser les fonctions de votre entreprise là où les résultats seront les plus rapides (la vente, le marketing, la production ou l’administration). Vos compétences numériques ne pourront que s’améliorer et vous serez plus agiles pour les prochaines étapes de votre développement. », d’ajouter Bruno Gariépy.

C’est bien beau tout ça mais….ça coûte combien?

Ariane répond : « L’investissement est assez raisonnable. Nous payons ces outils avec un abonnement mensuel. Au lieu de payer un 5 000$ pour un site Web nouveau fait à l’externe, notre site Web actuel est payé chaque mois, il est efficace et à mes goûts puisque je l’ai désigné avec l’aide de la plateforme. Maintenant, les ventes se font presque seules. Par exemple, on a vendu plus de 90 000$ en 2015 seulement via le site. Sans compter nos 200 points de vente. Et c’est beaucoup moins exigeant que d’aller présenter dans des salons à Toronto ou New York. »

Avec ces gains, l’équipe d’Electrik Kidz a pu accueillir trois nouveaux employés.

Et…c’est rentable?

« On a fait beaucoup d’essais et erreurs pour mettre en place ces logiciels mais une fois que qu’ils sont bien instaurés, c’est vraiment efficace! » Plusieurs outils fournissent d’ailleurs des consultations dans leur frais annuels. Sinon, un service technique de soutien technique est accessible. Les entreprise du numérique, un secteur florissant, sont très compétitives! ».

« Hummm …la rentabilité de mes outils numérique est en effet très difficile à mesurer, mais je sais que je gagne beaucoup de temps en me sauvant de tâches que je n’aimais pas trop faire. (rires) Sauf le site Web, je me le garde pour moi. C’est mon petit bonbon. C’est ma vitrine mondiale après tout, je veux que ce soit à mon goût! »

L’entreprise envisage maintenant davantage dans le marketing numérique avec des campagnes Adwords et un usage maximisé des médias sociaux.

« Le numérique en affaires c’est l’avenir, tout simplement! » de conclure Ariane.

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