Une façon différente de se lancer en affaires : l’entrepreneuriat collectif (ou économie sociale)

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Texte collaboratif entre l’équipe du Chantier de l’économie sociale et l’ÉEQ.

Vous êtes un(e) entrepreneur(e) animé(e) par le désir d’avoir un impact social concret dans votre milieu de vie et sur une communauté spécifique ? Vous partagez des valeurs de démocratie, d’équité et de solidarité ? 

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat collectif, souvent appelé économie sociale ou collaborative ?

L’entrepreneur(e) collectif est un(e) entrepreneur(e) qui, pour réaliser son projet, a décidé de s’associer avec d’autres, soit parce qu’ils ont des besoins communs à satisfaire, soit parce qu’ils partagent une idée commune pour répondre à un besoin social exprimé par leur communauté. 

 

D’ailleurs, il y a des entreprises collectives dans tous les secteurs d’activités au Québec, du commerce de détail aux nouvelles technologies.   

 

Comme l’entreprise privée, une entreprise d’économie sociale produit ou vend un bien ou un service dans le but d’aspirer à une viabilité financière. Là où elle se distingue, c’est par son statut et les principes et règles de fonctionnement qui accompagnent son statut. Les entreprises collectives prennent la forme de coopératives, de mutuelles et d’organismes à but non lucratif. 

Et la rentabilité? 

La finalité de l’entreprise (ou sa raison d’être) n’est pas de générer des profits ou d’enrichir des investisseurs, c’est avant tout de servir ses membres ou la collectivité. Néanmoins, en tant qu’entreprise, elle a aussi des objectifs économiques à satisfaire. 

 

l'économie sociale au QuébecLorsqu’il y a des surplus, ils peuvent être réinvestis dans l’entreprise (développement, création ou consolidation d’emplois, amélioration des conditions de travail), ou dans la collectivité (soutien à des projets du milieu ou à des causes sociales) ou versés en ristournes dans le cas de certaines coopératives. Les surplus peuvent aussi être gardés en réserve en prévision de dépenses à venir.

 

En économie sociale, la notion de « profit à tout prix » perd de son importance. On parle d’avantage de trouver comment jongler entre la rentabilité et la volonté d’avoir une organisation pérenne, d’impact tout en mettant les humains au cœur de nos activités.  

 

Décider démocratiquement 

Les entreprises d’économie sociale intègrent un processus de décision démocratique à l’intérieur duquel le principe général prôné est : une personne = un vote. Ce ne sont donc pas les plus riches, les détenteurs d’actions ou les associés qui détiennent le pouvoir entre leurs mains, mais plutôt chaque membre!   

 

Autonomie de gestion 

L’entreprise ou organisation en économie sociale jouit d’une autonomie de gestion face à l’État, ce qui signifie qu’il ne peut la contrôler par son nombre de sièges. L’État et les élus peuvent soutenir une entreprise d’économie sociale, mais celle-ci doit rester autonome. 

 

En résumé, les entreprises collectives ont toutes en commun de mettre leurs profits au service de leur mission sociale. Elles sont gérées collectivement par leur communauté pour la communauté. Elles sont donc non délocalisables, souvent plus pérennes et plus résilientes. 

L’entrepreneuriat collectif au Québec 

L’entrepreneuriat collectif (ou économie sociale) au Québec, c’est 11 200 entreprises collectives qui cumulent globalement un chiffre d’affaires de 47,8 milliards de dollars. Près de 220 000 personnes y travaillent tous les jours. 

 

C’est plus de 13 millions de membres pour 8 millions d’habitants. Nous sommes tous, ou presque, membres de plus d’une entreprise d’économie sociale. Qu’il s’agisse du CPE, du café du coin, du centre culturel ou encore de la caisse populaire du quartier, nous côtoyons et utilisons tous les services de ces entreprises au quotidien.
 

Avec le contexte économique actuel, s’associer avec d’autres entrepreneur(e)s afin de partager les tâches et les ressources et de créer des équipes mobilisées s’inscrit définitivement dans un modèle d’affaires collectif qui gagnera certainement en popularité dans les années à venir. 

 

L’École des entrepreneurs du Québec, en tant qu’organisation à but non lucratif, est fière de développer les compétences des entrepreneur(e)s qui sont engagés à repenser aujourd’hui et changer demain. Soutenir ceux qui choisissent la voie de l’entrepreneuriat en leur transmettant les bons outils, expertises et savoirs à travers notre méthodologie unique est notre manière de répondre aux besoins d’une communauté vibrante et unie afin de maximiser ses retombées positives économiques, sociétales et environnementales.  

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