La roue libre – un modèle d’affaires vert qui a traversé la crise
Si vous habitez dans les quartiers centraux de Montréal, vous aurez peut-être croisé les remorques blanches traînées par les vélos électriques de l’entreprise La roue libre.
Douze mois par année, beau temps mauvais temps, la petite entreprise offre un service de livraison de marchandise en vélo cargo aux commerçants des quartiers centraux de Montréal.
Son fondateur, Cédric Chaperon, s’est inspiré de ce qui se faisait à l’étranger pour penser à un service de livraison aux commerces de proximité qui serait agile, écologique et rapide.
Alors employé dans une organisation dévouée aux transports et à la mobilité durable, le jeune entrepreneur avait la conviction que le vélo serait LA solution efficace pour ce qu’il appelle la logistique de transport de marchandises des « derniers kilomètres ».
« J’avais besoin d’avoir un impact encore plus concret sur l’environnement. J’aimais aussi travailler au grand air.»
Faire le grand saut du démarrage
Pour démarrer, j’ai pu bénéficié de l’aide de la Mesure de Soutien au travail autonome* offerte à l’École des entrepreneurs du Québec. J’ai ainsi pu prendre le temps de monter un bon plan d’affaires.
Être au sein d’une cohorte et partager ses questionnements avec d’autres, ça aide aussi à se lancer . Le salaire de base qui tombe à chaque mois nous permet de nous dédier à fond à notre projet sans trop stresser pour manger », de rigoler l’entrepreneur.
Quatre ans plus tard, la roue libre et ses 6 employés ont parcouru des dizaines de milliers de kilomètres à travers la ville pour ses clients, en majorité des PME locales.
Ni les tempêtes de neige ni la pandémie ont découragé le jeune entrepreneur engagé.
En début de pandémie, du jour au lendemain, on a perdu 85% de notre chiffres d’affaires, puisque nos services étaient adressés à des entreprises de secteur de la restauration. Un exemple : des producteurs maraîchers font appel à nos service pour acheminer les commandes de fruits et légumes aux restaurants qu’ils fournissent. Il a fallu être proactifs pour chercher d’autres clients.
Cédric Chaperon est un entrepreneur formé par la Mesure de Soutien au travail autonome au Campus de Montréal de l’École des entrepreneurs du Québec.
Retards de livraison à Postes Canada, hausse de la consommation en ligne ; l’entreprise a su saisir l’opportunité que le contexte pandémique créait.
« De nouveaux clients ont fait appel à nous, par exemple, des librairies qui livraient aux particuliers. On a aussi pu s’allier avec d’autres entreprises de livraison ainsi qu’avec la Ville de Montréal. C’était une période difficile à gérer dans le quotidien qui nous a fait vivre beaucoup d’insécurité mais qui s’est avérée au final plutôt prolifique. »
Le service de livraison à vélo fait aujourd’hui partie du paysage de l’économie locale de quartier. Il contribue à réduire les émissions de GES, le trafic, ainsi que les coûts de livraison pour les petits commerçants. Indispensable !
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Pour en savoir plus sur la Mesure de soutien au travail autonome, visitez notre page dédiée à ce programme offert en collaboration avec Services Québec.
