Un article écrit par les experts de TELUS

ll n’y a pas si longtemps, les entreprises se questionnaient à savoir si elles devaient ou non migrer vers le nuage. Maintenant, la réflexion porte plutôt sur lequel des deux nuages choisir : public ou privé ? Pourtant, l’un n’empêche pas l’autre, bien au contraire…

D’ici 2019, les infrastructures de nuage privé et public devraient connaître le même taux annuel de croissance, soit 14 %, selon des données de l’International Data Corporation (IDC). Le choix entre l’un ou l’autre, ou même les deux, ne repose donc pas sur leur popularité, mais sur les charges de travail et sur des facteurs comme le respect des normes, la personnalisation, l’utilisation et les exigences en matière de vie privée.

Le nuage public est idéal si…

Vous êtes une entreprise et avez besoin d’un accès rapide et/ou temporaire à des capacités de traitement et de stockage de données dans le nuage. Parmi les utilisations les plus fréquentes, notons les serveurs Web, le développement et les tests d’application.

Vous devez préserver votre capital. Contrairement au nuage privé qui requiert des investissements importants pour mettre en place l’infrastructure nécessaire, le nuage public offre un paiement à l’utilisation, sans que vous ayez à fournir de mise de départ.

Vous avez besoin de flexibilité et d’un déploiement rapide. Vos charges de travail varient, vos données prennent de l’ampleur… et le nuage public peut s’adapter à cette évolution grâce à sa nature modulable qui vous permet de fermer ou de lancer de nouveaux serveurs, selon vos besoins.

Le nuage privé est idéal si…

Vous avez besoin de personnaliser votre nuage. Que ce soit en raison de règles internes ou de normes de sécurité strictes, certaines entreprises ne peuvent pas laisser des données entre les mains de fournisseurs de nuage public. C’est le cas notamment des institutions financières ou des assureurs, qui détiennent des produits ou des plateformes conçus expressément pour leurs types d’activités et pour qui seul un environnement dédié comme le nuage privé se révèle efficace.

Vous devez respecter des exigences supérieures en matière de protection de données. Systèmes sécurisés en ligne à accès contrôlé, protection des données personnelles et des données de carte de crédit, normes HIPAA, HITECH ou PCI-DSS: le nuage privé offre la possibilité de contrôler tous ces aspects et d’isoler les ressources aux fins de sécurité et de performance.

Le meilleur des deux mondes

Mais comme dans bien des domaines, tout n’est pas blanc ou noir. Il est très facile d’imaginer une entreprise qui aurait besoin d’un nuage privé, pour des raisons de sécurité des données, mais qui voudrait, en période de pointe saisonnière, mettre sur pied une infrastructure pour traiter des charges de travail bien précises, que ce soit des projets d’analyse ou de « big data », ou encore, mener des tests. Le nuage public pourrait alors se révéler une avenue intéressante grâce à sa grande flexibilité et ses coûts à l’utilisation.

Une nouvelle solution émerge aussi à l’heure actuelle : le nuage hybride, qui combine le meilleur des deux mondes. Selon les besoins et le type d’opérations, on peut utiliser la partie privée du nuage pour traiter certaines données sensibles, et la partie publique pour celles qui le sont moins. Un habile mélange tout en souplesse et en sécurité qui a l’indicible avantage d’être plus abordable que les services en nuage privé.

Peu importe le type de nuage choisi et la façon de le déployer, votre stratégie doit tenir compte des besoins de l’entreprise à court et à long terme ainsi que des flux de travail et de l’évolution des services.

Et c’est souvent durant cette analyse qu’on s’aperçoit qu’une bonne dose de gris permet de se placer en meilleure posture en cas de croissance de l’entreprise… ou de décroissance.