OUT, c’est in!

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Comment Chantal Poirier, fondatrice de Out. Outils et accessoires, a-t-elle réussi à bâtir et mener une entreprise tout en ayant une vie personnelle saine et satisfaisante?

 

Chantal Poirier est artisane et fondatrice de l’entreprise Out. Outils et accessoires. Elle a occupé un emploi à temps partiel les trois premières années, mais depuis maintenant trois ans, elle est entrepreneure et maman à temps plein!

 

On s’est entretenu avec Chantal pour en savoir plus sur sa réalité entrepreneuriale et sa façon de concilier sa vie personnelle et professionnelle.

 

 

Quelle place occupe ton entreprise dans ta vie?

 

J’ai une vie personnelle riche et épanouissante. Je jardine, je rénove ma maison et, le plus important, je prends soin de ma fille et m’assure de construire une relation solide avec elle. Mon entreprise ne pouvait pas prendre toute la place.

 

Le mode de vie que j’ai choisi ne me permet pas de travailler 75 heures par semaine. Je travaille donc un temps plein considéré « normal » sur le marché du travail, soit environ 35-40 heures. Certaines périodes sont plus intenses, mais d’autres me permettent de ralentir.

 

 

Pour toi, c’est quoi être en affaires?

 

Diriger mon entreprise ne se fait pas au détriment de ma santé ni de ma famille. Pour moi, être en affaires, c’est m’offrir la liberté et la flexibilité de me dégager du temps. C’est ce qui guide mes décisions.

 

 

Comment les autres perçoivent ce choix?

 

Les temps ont changé. On ne valorise plus autant le nombre d’heures travaillées. Je suis entourée d’entrepreneur.e.s pour qui c’est important de ne pas faire de burn-out, pour qui la qualité de vie est essentielle.

 

C’est parfois difficile d’expliquer mon choix à des gens qui ont une expérience différente du monde des affaires. On a souvent dans l’idée que de ne pas travailler 80 heures par semaine est un signe de paresse. Pas du tout! On peut réussir en affaires sans que ça prenne toute la place dans sa vie.

 

 

Comment allie-t-on objectifs d’affaires et qualité de vie?

 

Je suis très rigoureuse et organisée. Je décline mes objectifs de vie en objectifs annuels et mensuels. Le chiffre d’affaires de mon entreprise en fait partie.

 

Il faut être créatif quand vient le temps d’augmenter ses profits. Cela ne veut pas nécessairement dire travailler plus d’heures.

 

 

Justement, comment réussis-tu à avancer sans travailler toujours plus?

 

Je réfléchis beaucoup à ce que la croissance signifie pour moi. On associe la croissance à plus de revenus, d’employés, de produits. Je me rends compte que, pour moi, ça passe plutôt par la simplification de mes processus et par l’écoute de ma clientèle. Je ne m’acharne pas à vendre un produit, simplement par conviction. Je suis attentive aux besoins et désirs des personnes qui aiment ce que je fais.

 

Je m’assure également de réduire le temps nécessaire à la confection de mes produits. Par exemple, j’augmente tranquillement le nombre d’unités par séance de création (N.D.L.R. : Chantal crée ses produits à la main). Et récemment, je me suis procurée un nouvel outil qui accélère mon travail.

 

Mais c’est vrai, c’est un défi de rester aligné à ses valeurs et de continuer à avancer. Or, c’est un défi stimulant que je suis prête à relever autant de fois qu’il le faudra.

 

Je vois mon entreprise comme un apport à ma communauté. Ce que je fais, je veux le faire bien, pour moi et pour les autres.

 

 

Quels sont tes réflexes pour assurer ta qualité de vie?

 

Ultimement, je crois qu’il ne faut pas oublier ses priorités et ses motivations profondes. J’ai appris à être flexible et à me garder du temps libre pour les imprévus. J’assume mon rôle de parent et fais passer mon enfant avant l’entreprise. Car c’est ce qui est prioritaire pour moi.

 

On apprend à se connaitre avec l’expérience. Il faut faire confiance à son gut feeling. Et l’écouter.

 

 

– Jennie Lamanque, Animatrice de communauté à l’ÉEQ