Se lancer sans risquer ses meubles

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Sarah Hage a toujours su qu’elle voulait devenir entrepreneure un jour. Plus jeune, elle prenait déjà naturellement le leadership et la gestion lors de ses travaux d’équipe et l’écoute était déjà au cœur de ses préoccupations. Des forces qui l’aident définitivement à se démarquer auprès de sa clientèle et à se sentir sur son x en tant que travailleure autonome.

 

Grâce à la mesure STA, j’ai pu obtenir du support financier pour pouvoir démarrer mon entreprise en toute tranquillité d’esprit!

 

Rembourrage Hage, son entreprise de rembourrage artisanal, offre un service de remise à neuf, réparation et de création de meuble sur mesure. Trois services différents, mais complémentaires. À l’instar du cordonnier qui répare et retape les objets brisés, elle remet sur pied des chaises, fauteuils, tabourets, etc.

 

« C’est étonnant de voir à quel point les gens peuvent être attachés aux meubles qui traversent les générations de leur famille et qui ont une signification particulière pour eux. Leur attachement va au-delà des apparences et du matérialisme » nous explique-t-elle.

 

Un client peut également entrer dans son atelier pour lui proposer de créer sur mesure un meuble dont il a rêvé et en faire une réalité, ce qui est très gratifiant pour Sarah.

Si ce métier artisanal était autrefois dominé par les hommes, les femmes sont de plus en plus présentes. La clientèle de Sarah est très variée en genre et en tranche d’âge, provenance ou moyens financiers. La jeune entrepreneure se démarque notamment par son écoute et son désir de briser l’image du client-type. Elle s’avoue une force pour la relation avec la clientèle et n’hésite pas à demander à ses clients les pronoms (il, elle, iel) à utiliser pour qu’ils se sentent davantage accueillis.

 

Après des études en urbanisme, sa carrière a du mal à prendre son envol dans un marché du travail saturé. Sarah est confuse pour la suite des choses… Elle déménage de l’Ontario à Montréal et c’est à la fin d’un emploi que son attention est attirée par le métier de rembourreur. Elle décide de retourner sur les bancs d’école. En faisant ses marques pendant sa formation, elle est confiante de la demande existante.

Tout de suite en terminant sa formation technique, suivant les traces d’une amie, elle fait le saut vers le programme de Soutien au travailleur autonome avec l’École des entrepreneurs du Québec, au Campus de Montréal.

Ce programme de formation qui permet des allocations salariales et le soutien de conseillers, lui donne la confiance en ses capacités pour lancer son projet. D’ailleurs, l’un de ses apprentissages majeur a été le SEO (référencement web) et l’importance d’avoir un site Internet, ce qu’elle sous-estimait.

J’ai rapidement compris l’importance d’avoir une présence Web. Ça m’a permis d’obtenir de nouveaux clients que je n’aurais pas pu avoir autrement.

Aujourd’hui, Sarah savoure les résultats de sa prise de risque au quotidien. Ce n’est pas le travail qui manque! Il n’y a pas assez de rembourreur pour combler la demande du marché actuel, ce qui l’occupe abondamment.

 

C’était très intimidant de me lancer en affaires, surtout avec la location de mon atelier. Le rembourrage demande beaucoup d’espace avec les outils et les machines à coudre, ce qui signifie des coûts élevés. C’était vertigineux! La STA m’a permis d’être soutenue financièrement pour cette prise de risque dans la première année. Parallèlement, j’ai trouvé des colocataires d’atelier dans un domaine connexe et je réalise mon rêve non seulement de travailler dans mon quartier, mais dans l’édifice dédié aux artistes et créatifs. Je suis comblée!

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Pour en savoir plus sur la Mesure de soutien au travail autonome, visitez notre page dédiée à ce programme offert en collaboration avec Services Québec.